L'introduction et la conclusion du commentaire - Actvité

Déroulement de l'activité :

Ce travail doit être fait en classe, et chaque question traitée doit aussitôt être corrigée, à l'oral, avec la classe, afin de pouvoir répondre à la suivante.

I. L'introduction du commentaire

Consignes :

1. Voici les différentes étapes d'une introduction de commentaire. Remettez-les dans le bon ordre :

• projet de lecture/problématique ;
  
• amorce ;
  
• présentation de l'œuvre (titre, auteur, date, court résumé) ;
  
• annonce du plan ;
  
• résumé de l'extrait ;
  
• situation de l'extrait dans l'œuvre.
  

2. Corrigez la question 1 à l'oral avec le professeur et la classe.

3. Voici les étapes de l'introduction du commentaire de l'extrait 3 de Pour un oui ou pour un non. Elles sont dans le désordre ! En vous appuyant sur la réponse à la question 1, remettez les étapes dans le bon ordre :

(A) Dans ces conditions, parler est-il vraiment utile pour résoudre une dispute ?

(B) Le début de la pièce expose les difficultés de H.2 à avouer le motif de sa froideur qui tiendrait dans une intonation « condescendante » prise par H.1 lors d’une discussion passée. Tentant, malgré tout, de clarifier la situation, H.2 a déjà demandé à une sorte de tribunal de trancher : son cas mérite-t-il une rupture amicale ou non ? Le procès a été sans appel : il s’est fait débouter.

(C) Le théâtre est un genre particulièrement apte à traduire les rapports de force entre les êtres puisqu'ils se manifestent avant tout par le langage, qu'il soit verbal ou corporel.

(D) Nous verrons que cette limite du langage se traduit par la présence de nombreuses tensions et oppositions au sein du passage, rendant difficile une clarification de la situation. Nous analyserons ensuite l’intérêt – ou la vanité – du procès.

(E) Ainsi, dans sa courte pièce Pour un oui ou pour un non, datant de 1982, Nathalie Sarraute choisit de s’intéresser au conflit entre deux amis, désignés par H.1 et H.2 dans le texte. H.1 interroge H.2 sur la raison de la distance que celui-ci semble mettre depuis quelque temps entre eux, distance d’autant plus étonnante que leur amitié a pris racine dans leur enfance.

(F) H.2 propose alors à H.1 de renouveler l’expérience du procès en conviant deux voisins, identifiés comme F. et H.3, afin qu’ils prennent position. La scène étudiée rend compte de la fin de l’échange entre H.1, H.2 et les voisins. En recourant à de nombreuses images, H.2 explique s’être senti pris au piège par H.1. Ce langage peu clair – que H.1 tente pourtant d’élucider – provoque rire, incompréhension et indifférence chez les auditeurs.

II. La conclusion du commentaire

Consignes :

1. Une conclusion de commentaire comporte deux grandes étapes : quelles sont-elles ?

2. Corrigez la question 1 avec le professeur et la classe.

3. Voici la fin de la conclusion du commentaire, mais il manque le début qui correspond à la synthèse du premier axe du commentaire que vous avez traité à l'aide de la perle "Analyser le texte" (partie I. Blanc ou noir ?). Écrivez le début de cette conclusion.

Voici la fin de la conclusion :

[Écrivez ici le début de la conclusion]

Dès lors, il ne paraît pas étonnant que les voisins restent sourds à ce que H.2 souhaite exprimer. Leurs réactions témoignent de toutes les étapes d’une communication ratée : à la raillerie succède l’incompréhension puis l’indifférence. Ils ne comprennent ni l’enjeu ni le contenu des propos de H.2. Ainsi, ceux qui étaient venus juger cette affaire d’amitié ne rendent aucun verdict et partent sans offrir d’issue au couple formé par H.1 et H.2. La fin de l’extrait semble nous signaler que tout ce passage est vain : il paraît n’avoir servi à rien d’un point de vue dramatique puisque l’action s’enlise dans les sables mouvants du langage déficient. Pourtant, l’utilité de ce passage est peut-être ailleurs. Le rire des voisins n’apporte-t-il pas un contrepoint salvateur à la gravité tragique portée par H.2 ? Sa dispute avec H.1 qu’il nomme hyperboliquement sa « lutte à mort » n’est-elle finalement qu’une simple brouille passagère dont il ne faudrait pas exagérer la portée ?